Voici ce qu’il faut retenir de la “Junta General de Accionistas”, l’assemblée générale des actionnaires du Valencia CF, qui s’est tenue ce jeudi 16 décembre. Plus que jamais, les actionnaires minoritaires et une large partie des supporters ne veulent plus de la gestion de Peter Lim et Meriton.

Un vote de défiance contre Meriton

Même réduite à minima, après l’annonce en 2020 de devoir justifier de 3598 actions pour avoir accès à la Junta*, la présence des actionnaires minoritaires (ils étaient 14 pour représenter 2483 actionnaires) a permis un vote de défiance contre la gestion de Peter Lim – Meriton.

Le scrutin censé approuver les comptes annuels 2020/2021 et la gestion du club dans son ensemble a donné lieu à ce vote de contestation. Au total, 85,7% ont voté contre.

L’association “Libertad VCF” a elle proposé, sous acte notarié, qu’Anil Murthy, Joey Lim et Kim Koh redistribuent leurs salaires touchés en tant que membres du conseil d’administration au nom de la responsabilité civile des dirigeants.

Esta es la #SUPERPortada 🗞🆕 del viernes, 17 de diciembre.

‘UN RODILLO CONTRA LIM’#𝐋𝐚𝐂𝐚𝐬𝐚𝐃𝐞𝐥𝐃𝐞𝐩𝐨𝐫𝐭𝐞𝐕𝐚𝐥𝐞𝐧𝐜𝐢𝐚𝐧𝐨

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— Superdeporte (@superdeporte_es) December 16, 2021

La situation économique

Il n’y aucune surprise à lire que Valence traverse l’une des pires périodes de son histoire sur le plan économique et social. Lors de l’assemblée des actionnaires, le club, par la voie de sa directrice financière – Inma Ibáñez – a publiquement reconnu qu’il était en grande difficulté.

Sous l’ère Lim, une seule saison a été terminée de manière positive au niveau balance économique, l’exercice 2018/2019 (+1,3 millions). Depuis 2014, la gestion au quotidien de Meriton est déficitaire de 134,5 millions d’euros. Pour éviter une liquidation judiciaire, une augmentation de capital sera effectuée avant la fin de l’année.

Sur les deux dernières saisons, les pertes totales, crise sanitaire du Covid-19 comprise, ont encore plus plombé le club. A la date de décembre 2021, la dette active du club est de 185,5 millions d’euros. “Nous avons de moins en moins de droits TV. Nous vivons sur une corde raide et la vie de directeur financier de club de football, je ne la souhaite à personne“, a précisé Inma Ibáñez.

Par ailleurs, il a été indiqué que le salaire annuel d’Anil Murthy était de 900 000 euros annuel. Les actionnaires minoritaires présents ont remis en cause de tels émoluments.

Una de las losas de la gestión de Meriton que ha arruinado a la SAD y a los pequeños accionistas. La caída abismal de nuestro patrimonio neto, hasta llevarlo en este ejercicio a la causa de disolución, que muchos negaban y un fondo de maniobra negativo que ha llegado ya a 185,5 m pic.twitter.com/2E1IxwWtoi

— Antonio Sesé (@SeseVCF) December 16, 2021

Nou Mestalla et CVC

Anil Murthy a annoncé que le club prévoyait de reprendre les travaux abandonnés en 2009 à partir de septembre 2022. L’accord à venir avec CVC (celui passé l’été dernier a été déclaré caduque) permettra d’injecter 88,9 millions d’euros pour la reprise des travaux. Il faudra encore récupérer les permis de construire pour passer à l’acte.

Le nouvel accord avec CVC va permettre au club de recevoir au total 127 millions d’euros, soit 9 millions de plus que prévus initialement. Il a été demandé à la direction du club de présenter les documents de l’accord aux actionnaires minoritaires.

Des transferts questionnent

Ce n’est pas nouveau, mais la transaction Neto-Cillessen continue d’avoir des conséquences néfastes pour le club, outre l’énorme salaire du Néerlandais. Transfert gonflé pour équilibrer les comptes de l’exercice 2018-2019 – la Juventus et le FC Barcelone ont rendu ce modèle de transfert à la mode parmi d’autres depuis quelques années – a également laissé un trou de 20 millions d’euros dans les caisses pour une irrégularité. Cette perte n’a pas été intégrée dans les comptes à valider selon un actionnaire minoritaire.

L’autre transfert qui pose question aux petits actionnaires est celui de Rodrigo Moreno à Leeds en août 2020. Il a été demandé d’avoir les détails du transfert et de l’implication de l’agence Mint Media, spécialisée dans les droits à l’image.