Copa del Rey / Les succès de Valence, partie 2 : Kempes mate le Real, nuits magiques à Séville

Après la première partie des succès du Valence CF en Copa del Rey, voici la suite et fin de notre rétrospective avec les sacres obtenus en 1979, 1999, 2008 et 2019. Des sacres marqués du sceau de Mario Kempes, Claudio Lopez, Gaizka Mendieta, David Villa et Marcelino. Mais aussi et surtout des sacres à Séville.
2019 : Bonheur absolu et… début de la fin de l’ère Marcelino
FC Barcelone – Valence CF : 1-2 (Estadio Benito Villamarin)
Buts : Gameiro (21e), Rodrigo (33e)
Le contexte
Le début de la chute. Au Benito Villamarin, Valence avait magnifiquement conclu un exercice 2018-2019 loin d’être de tout repos, en soulevant la huitième Copa del Rey de son histoire. Après la mauvaise première partie de saison, Marcelino avait failli être débarqué dès le mois de janvier, mais l’Asturien avait gardé la confiance de son groupe et accompli l’objectif de se qualifier en Ligue des champions.
A Séville, le VCF a réalisé deux exploits : il a d’abord mis fin à onze années de disette et surtout battu le Barça de Lionel Messi. Là sans être là, le club catalan ruminait encore son désastre à Anfield et seul l’Argentin semblait constituer une menace ce soir-là. Si Messi a fini par marquer, comme souvent face à Valence, il l’a fait tard et sans qu’une vraie rébellion ne suive.
Maladroit ce soir-là en attaque, mais diaboliquement robuste défensivement, Valence avait fait le boulot en douze minutes grâce à Kevin Gameiro (21e) et Rodrigo (33e). Le Valence de Marcelino, limogé en septembre 2019, a vécu son moment le plus fort ce 25 mai 2019, mais aussi signé son arrêt de mort.
La stat’ : 11 – Valence n’avait plus gagné de titre depuis onze années.
L’équipe : Jaume (G) – Wass, Garay, Gabriel, Gaya – Soler, Parejo (Cap.), Coquelin, Guedes – Rodrigo, Gameiro
2008 : Une éclaircie dans une saison pourrie
Valence CF – Getafe : 3-1 (Estadio Vicente Calderon)
Buts : Mata (3e), Alexis (10e), Morientes (84e)
Le contexte
Valence en a connu des saisons pourries, mais l’exercice 2007/2008 garde une place à part. Miné par des problèmes internes qui avaient pris source à la toute fin de la saison précédente, le club va exploser dès le mois d’octobre après un bon départ. Exit Quique Flores, au bout du rouleau psychologiquement, et bonjour Ronald Koeman dont le passage ne va faire qu’aggraver la crise sportive.
Proche de la relégation en Liga après un hiver pourri, le VCF va quand même se mobiliser en Copa, où il sortira le Barça en demi-finale grâce à un but splendide de Ruben Baraja. Au Calderon, Valence s’offre le Getafe de Michel en finale. Une finale pliée en dix minutes.
Juan Mata (3e) et Alexis Ruano (10e) mettront le club sur orbite. Fernando Morientes tuera les derniers espoirs de retour des Madrilènes à la 84e minute. Quelques jours plus tard, les joueurs feront “la cama” à Ronald Koeman. Voro prendra la relève et sauvera les meubles en championnat.
La stat’ : 1 – Cette Copa est le seul trophée remporté par la génération Villa – Silva – Mata.
L’équipe : Hildebrand (G) – Miguel, Albiol, Alexis, Moretti – Marchena, Baraja – Arizmendi, Silva, Mata – Villa
1999 : Le déclic d’une génération dorée
Atlético de Madrid – Valence CF : 0-3 (Estadio La Cartuja)
Buts : Claudio Lopez (22e, 81e), Mendieta (33e)
Le contexte
Remonté en première division en 1987, Valence va traverser la décennie 1990 entre rêves de grandeur et quelques regrets. Pas loin des premières places en Liga, bien évidemment toujours impacté par des soucis d’autodestruction, finaliste de la Copa en 1995 (défaite contre le Deportivo), le club va quand même trouver sa voie lors de l’exercice 1998-1999.
Sous Claudio Ranieri, arrivé en 1997, le club espagnol va terminer 4e et se qualifier pour la Ligue des champions. Mais le véritable déclic sera ce parcours en Copal del Rey où Valence va sortir coup sur coup le Barça en quarts, le Real en demie avec un 6-0 au match aller et battre l’Atlético en finale… au stade olympique de Séville, le 26 juin 1999.
Ce parcours va permettre au Valence version coupe de montrer sa plus belle version, principalement sur le plan offensif. Avec ses 8 buts, Claudio Lopez va survoler la compétition et son doublé en finale marquera une forme d’apothéose. L’autre grand bonhomme du fantastique parcours des Murcielagos est Gaizka Mendieta.
Passeur sur le premier but, également buteur lors de la finale – ce splendide sombrero sur deux joueurs de l’Atlético suivi d’une volée du gauche – le Basque marquera l’un des plus beaux buts de l’histoire, en reprenant de volée un corner lors du quart aller contre le Barça au Camp Nou.
Aujourd’hui encore, la plupart des buts de cette épopée en coupe réapparaissent dans les compilations des plus belles réalisations. Des incontournables pour un moment d’histoire. Pour Valence, c’est le début de son ère dorée.
La stat’ : 20 – En remportant cette Copa, Valence met fin à 20 années sans titre au plus haut niveau sur le plan national (Liga, Copa).
L’équipe : Cañizares (G) – Angloma, Roche, Djukic, Carboni – Mendieta (Cap.), Milla, Farinos – Claudio Lopez, Vlaovic, Illie
1979 : La Copa du Matador
Real Madrid – Valence CF : 0-2 (Estadio Vicente Calderon)
Buts : Kempes (24e, 89e)
Le contexte
La fin des années 70 marque la fin d’une époque gagnante pour Valence. Champion en 1971, vainqueur de la Coupe des Coupes en 1980, le VCF de Mario Kempes pèse en Espagne. En 1979, il remporte la cinquième Copa de son histoire non sans avoir souffert en chemin. Avec Girona, la Real Sociedad, le FC Barcelone, Alavés et Valladolid, le club du Turia a eu droit à un parcours corsé.
Le 30 juin 1979, Valence se rend à Madrid, au Vicente Calderon, pour défier le Real Madrid. Mario Kempes mettra les siens devant après s’être joué de Vicente del Bosque et du portier Manolo Garcia Remon.
L’Argentin Enrique Wolff, “Quique”, ratera un penalty pour la Casa Blanca. Cet échec fera office de tournant dans ce match, puisque Valence pliera l’affaire à la 89e minute, toujours grâce à l’inévitable Mario Kempes. Il fallait bien le Matador pour enfin mater le Real Madrid.
La stat’ : 1 – C’est à ce jour le seul succès de Valence dans une finale face au Real Madrid.
L’équipe : Manzanedo (G) – Carrete, Botubot, Arias – Cervero – Bonhof, Castellanos, Solsona – Felman, Saura, Kempes
Alexandre COIQUIL – @coik
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