Dani Parejo, l’infatigable chef d’orchestre et capitaine de Valence

Dani Parejo, l’indéboulonnable. Parejo, l’infatigable. Parejo, l’irremplaçable. Peu de joueurs à Valence peuvent être décrits de la sorte. Le capitaine du club che joue quasiment tous les matchs de son équipe depuis plus de deux ans. Retour sur un joueur longtemps critiqué mais qui convainc désormais par sa maturité et sa régularité.
23 rencontres d’affilée ou 34h30 de jeu sans quitter le terrain. Tel est le bilan de Dani Parejo de cette première partie de saison. Avec 2070 minutes de jeu, le capitaine est le joueur du VCF qui a le plus joué depuis le début de saison. Il est talonné de près par Daniel Wass, couteau-suisse danois, qui lui comptabilise 1987 minutes de jeu. Si Parejo n’avait pas manqué la première rencontre de la saison – la réception de la Real Sociedad – pour accumulation d’avertissements la saison précédente, le capitaine aurait joué tous les matchs dans leur entièreté.
Une montée en puissance au fil des ans
Arrivé lors de l’été 2011 en provenance de Getafe, de la main de l’ancien directeur sportif Braulio Vazquez, le Madrilène a grandi comme joueur dans le contexte compliqué de Mestalla et d’un club très souvent en crise. Néanmoins, le joueur a réussi au fil du temps à se créer sa propre légende à Mestalla. Valence et Daniel Parejo c’est donc une affaire qui marche. Et qui va marcher jusqu’en 2022 au vu du nouveau contrat signé entre les deux parties en février 2019. Sa dernière prolongation remontait, elle, à 2015. Sa clause de départ a été montée à 50 millions d’euros.
“Je considère ce club comme étant ma maison, c’est comme ça je ressens les choses. Je veux continuer à jouer ici de nombreuses années encore, et contribuer à rendre l’histoire de ce club encore plus grande. On a encore énormément de belles choses à vivre à Mestalla.“ Parejo, lors de sa prolongation début 2019
Nommé capitaine de l’équipe par Nuno en 2014, avant de le redevenir en 2017 avec l’arrivée de Marcelino, le cerveau de Valence va accomplir plus d’une décennie au club s’il va au bout de son contrat et s’installer définitivement comme un joueur ayant marqué une époque, par sa longévité mais aussi son statut d’incontournable sur le terrain.
Au lancement de 2020, Dani Parejo, 30 ans, comptabilise quelque 359 rencontres officielles avec le VCF, ce qui le place juste au dessus de Vicente Rodriguez (340) ou encore Amedeo Carboni (350). Il n’est plus qu’à trois petites longueurs d’une autre légende du club, Ruben Baraja, au classement des joueurs les plus capés du club.
Une maturité physique mais aussi intellectuelle
Il est bien loin le regrettable épisode de la chicha. Un soir de décembre 2016, Dani Parejo passe une soirée dans une discothèque, une boisson dans une main, une chicha dans l’autre. Visiblement éméché, le joueur tient des propos peu élogieux au sujet de son coach, César Prandelli. Depuis lors, l’homme a gagné en maturité. Parejo ne fait plus d’apparitions dans les tabloïds. Sa nonchalance est parfois encore mise en avant – à juste titre -, pour le reste, on ne parle que football.
Son hygiène de vie est aussi à souligner. L’enchainement de rencontres n’est pas qu’une réalité d’aujourd’hui. Déjà les deux saisons précédentes, l’ancien joueur du Real a brillé par une régularité physique, il a d’ailleurs manqué plus de rencontres pour cause de suspensions que de blessures. En 18/19, il a manqué cinq matchs (deux pour suspensions, trois pour des blessures ponctuelles). La saison précédente, la première sous Marcelino, Dani Parejo est suspendu à quatre reprises, et ne connaît aucun pépin physique (!). Cette saison, le milieu de terrain, déjà averti à quatre reprises en Liga, est d’ailleurs sous la menace de suspension en Liga. Valence affronte Barcelone le 25 janvier, il ne serait pas surprenant que Parejo prenne une carte jaune lors du prochain match face à Eibar pour ne pas manquer le choc à Mestalla.
L’Euro 2020 en ligne de mire
Actuel meilleur buteur de l’équipe avec 7 buts, Dani Parejo tient l’Euro 2020 dans ses objectifs de saison. Le retour de Luis Enrique à la tête de la Roja pourrait lui être bénéfique, lui qui n’avait pas été repris pour la Coupe du Monde en Russie. Parejo a pris part à trois rencontres qualificatives sous Robert Moreno sans pour autant devenir un pion essentiel. Il faut dire que le désormais coach de Monaco cherchait désespérément un onze type et faisait beaucoup tourner. Les prochains mois seront déterminants pour notre capitaine.
Parejo 2019/2020 en chiffres
- 23 rencontres sur 24 possibles
- 2070 minutes de jeu d’affilée
- 7 goals et 4 passes décisives
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Adrien LEBRUN (@LebrunAdrien)
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