Hier contre le Real Madrid, il ne manquait qu’un seul petit ingrédient, le but dans les derniers instants, pour que cette nouvelle défaite à l’extérieur ne devienne le parfait exemple de la situation du Valencia CF. Tout le reste était présent : fragilités défensive et psychologie et phobie du déplacement. Voici le guide des symptômes d’un Valencia CF stagnant à la 8e place en Liga.

Une défense qui n’en est pas une

1/ En Liga, Valence est la pire défense du top 10 avec 43 buts concédés. A titre de comparaison, nous avons encaissés autant de buts que Leganes, actuelle lanterne rouge.

2/ Sur 38 rencontres avec Albert Celades sur le banc, Valence a déjà encaissés trois goals ou plus lors de onze rencontres (sept en Liga, trois en Champions League et une en Supercoupe d’Espagne).

3/ Voici une infographie qui montre le nombre de buts encaissés par le VCF en Liga après 29 journées de championnat depuis le début du siècle.

Source Ciberche.net

Avec 43 goals encaissés, c’est la deuxième pire statistique à égalité avec la saison 2007-2008 sous Ronald Koeman. La palme d’or revient toutefois à Prandelli et à Pako Ayestaran en 2016-2017 avec 51 goals encaissés. L’année passée, les soldats de Marcelino n’avait concédé que 23 buts.

Fragilité mental dans le temps additionnel

Valence a souvent péché dans le temps additionnel cette saison. En championnat, les coéquipiers de Parejo ont déjà perdu sept points après la fin du temps réglementaire. Et on a bien l’impression que c’est la fragilité psychologique du groupe bien plus que le capital fatigue qui explique ces fins de match décevantes. Comme si les joueurs perdaient tous leurs repères une fois que la fin de rencontre approchait.

journée 1 / Real Sociedad : égalisation sur penalty d’Oyarzabal (1-1)

journée 14 / Betis : but de la victoire de Sergio Canales (2-1)

journée 17 / Real Madrid : égalisation de Benzema (1-1)

journée 28 / Levante : égalisation sur penalty de Melero à 11 contre 10 (1-1)

A contrario, et c’est évidemment symbolique, Valence n’a arraché que trois petites unités grâce à des réalisations dans le temps complémentaires.

journée 18 / Valladolid : égalisation sur de Vallejo (1-1)

journée 26 / Betis : Parejo double la marque avant que le Betis ne marque quelques minutes plus tard (2-1)

Liga / Voici le classement à l’issue de cette 29e journée de championnat. Valence fait du sur place depuis la reprise. Que vous inspire ce clsssement ? #AmuntValencia #ValenciaCF⚽️🦇 pic.twitter.com/ac9vlB9kqe

— Valencia-Sports (@Vlc_Sports) June 19, 2020

3 victoires à l’extérieur et puis s’en va

Valence est toujours invaincu à Mestalla en championnat. Une statistique flatteuse mais qui masque quand même une réalité mitigée : quasiment 50% des rencontres se terminent sur un partage à la maison (8 victoires pour 7 partages en 15 rencontres).

Mais le bilan est bien plus catastrophique à l’extérieur. En 14 déplacements, Valence ne s’est imposé qu’à trois reprises (Athletic, Espanyol et Levante). La dernière victoire à l’extérieur remonte même à décembre 2019 (!!) avec la plantureuse victoire 2-4 à Levante. Valladolid, Majorque, Celta Vigo… autant de points perdus en déplacement chez des équipes mal classées. A ce train-là, difficile de revendiquer quelque chose qui s’apparenterait à une place européenne.

Que ce soit les mines déconfites en fin de rencontres, les statistiques, les tensions en interne ou encore la situation économique globale, rien ne parle en faveur d’une fin de saison heureuse à Valence. Les joueurs et le staff technique ont encore 9 rencontres pour contredire ce triste constat.

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Adrien LEBRUN