Crédits photo : Valenciacf.com

Nous rappelions récemment dans notre article sur les arrières gauches “made in Mestalla” que les latéraux gauches du club supplantaient qualitativement tous leurs homologues de droite depuis une grosse dizaine d’années. Or, depuis quelques matchs, on a tendance à observer un flanc droit plus dangereux que le gauche. Explications.

Valence n’arrive pas à faire parler la poudre devant, et ce n’est pas un euphémisme. L’année passée, on pouvait compter sur un flanc gauche Gaya-Guedes ravageur. Aujourd’hui, on a droit à un Gaya excellent défensivement mais bien orphelin de son compère de flanc, longtemps en méforme et maintenant en tribune pour deux mois. L’animation offensive en pâtit (quand même pire attaque de la Liga !), et c’est le flanc droit avec le duo Wass-Soler qui tente petit à petit de reprendre le flambeau pour redonner un peu de dignité à l’écusson.

Toutes compétitions confondues, Wass et Soler sont les deux meilleurs donneurs d’assists du club avec respectivement 3 et 5 passes décisives, bien loin devant leurs collègues du flanc gauche. A titre de comparaison, voici l’efficacité du côté gauche :

Gaya (1 but et 0 assist)

Lato (0 but et 2 assists)

Guedes (0 but et 1 assist)

Cheryshev (1 but et un assist)

Sans compter bien sûr les deux réalisations de Soler.

Solide derrière, moins fringuant devant : Gaya et tout le flanc gauche résument à eux seuls assez bien l’inefficacité offensive des che. / Crédits photo : Valenciacf.com

Le latéral danois et le milieu espagnol forment un flanc droit assez complémentaire même si imparfait   défensivement parlant. La capacité de Wass à dédoubler dans le dos de Soler, qui repique souvent dans l’axe permet, comme on l’a vu ce weekend, de délivrer quelques centres intéressants. Les pépins physiques de Guedes ont considérablement appauvri le flanc gauche durant cette première partie de saison. Cheryshev est certes de retour dans l’effectif depuis une grosse semaine mais ne crée pas encore suffisamment de danger. Le Russe est disponible et couvre pas mal de terrain mais rate beaucoup, notamment dans le dernier geste. Reste à voir s’il pourra profiter de la longue absence de Guedes pour augmenter son niveau et apporter des ballons aux attaquants. Un 4-4-2 comme celui prôné par Marcelino nécessite entre autres de l’activité sur les côtés.

Actuellement – et aussi surprenant que ça puisse paraître pour un club comme le nôtre -, le flanc droit apporte plus de danger que le gauche. Est-ce là une conséquence directe de la crise offensive que connaît l’équipe ? Sûrement. On aimerait tellement que le côté gauche s’inspire de Wass et de Soler. Peut-être que cela réduirait notre incapacité à faire trembler les filets.

Amùnt !