Francis Coquelin / L’éternel espoir d’Arsenal au sommet de son art à Valence

Et si Francis Coquelin avait trouvé polyvalence et maturité à Valence ? L’ancien Gunner arrivée en Espagne en janvier 2018 pour la modique somme de 12 millions se montre très à l’aise sur les pelouses espagnoles où il peut également dévoiler son talent ballon au pied. Portrait de “Cisco Coqueline”, nouveau pion indispensable du projet che.
L’effectif valencien regorge de plusieurs joueurs de talents dans son riche effectif. Focus aujourd’hui sur un membre de la colonie française (Mouctar Diakhaby, Geoffrey Kondogbia, Eliaquim Mangala et Kévin Gameiro) au bord du Turia. Coquelin est sans le doute le seul d’entre-eux dont l’avenir à court-terme se situe bien à Mestalla.
Un tour d’Europe avant d’atterrir en Espagne
Formé au Stade Lavallois, Coquelin a rejoint Arsenal en 2008. Il n’avait que 17 ans et il venait achever sa formation de footballeur. le jeune Français se familiarise avec le jeu anglais et avec les jeunes durant deux saisons avant d’être prêté à Lorient, en Ligue 1. Après un temps d’acclimation en CFA2, avec la réserve, il participe à 24 rencontres de championnat. Suffisant pour taper dans l’œil d’Arsène Wenger. Le coach d’Arsenal lui offre quelques minutes de temps de jeu 2011 et 2013. Deux années où il joue une vingtaine de rencontres.
En juillet 2013, Coquelin est de nouveau prêté, en Allemagne cette fois, à Fribourg. Il y joue la moitié des matchs (16 en Bundesliga) et participe à l’Europa League. Mais il faudra attendre décembre 2015 pour le voir porter le maillot d’Arsenal plus souvent. En effet, après un prêt à Charlton de quelques mois et la blessure de plusieurs joueurs phares au milieu de terrain d’Arsenal, il revient à Londres et joue 22 fois en 6 mois. Les deux années suivantes, il augmente son temps de jeu 26 puis 29 rencontres de Premier League et tape dans l’œil des dirigeants de Valence, en Espagne. Coquelin est arrivé en janvier 2018 en provenance d’Arsenal pour un montant avoisinant les 12 millions d’euros, avec un contrat allant jusqu’en 2022. Un véritable coup de maître de la part de Mateu Alemany.
L’entente Coquelin-Parejo
Coquelin arrive à Valence avec une casquette de milieu de terrain défensif typique de Premier League (endurant, dans l’impact et peu avare en tacles) mais aussi de joueur en manque de temps de jeu. Un profil qui convient parfaitement à Mateu Alemany qui voit dans le Français un renfort au rabais qui répond à un besoin évident dans l’effectif che. Car même si Kondogbia réalise une saison extraordinaire et sans pépin physique, Valence a besoin d’un autre milieu récupérateur de haut niveau, Carlos Soler et Maksimovic ne répondant pas à ce profil.
Sa complémentarité avec Dani Parejo va d’ailleurs se montrer excellente. Progressivement, le joueur formé à Laval devient le pendant défensif de Parejo et s’impose comme un des meilleurs récupérateurs du championnat espagnol. On se rend alors compte à Valence de la bonne affaire réalisée par la direction. Coquelin prend petit à petit le dessus sur Kondogbia qui perdra par la suite en régularité et en assurance physique.
La bataille du milieu de terrain dans le 4-4-2 de Marcelino est comme suit : le poste de meneur de jeu est réservé à l’incontournable et infatigable Dani Parejo. Mais aussi bon soit-il, Parejo a besoin d’un élément physique et défensif pour rayonner. Coquelin et Kondogbia lui offrent cette assurance à tour de rôle et en fonction des aléas physiques. Car oui, les deux joueurs francophones expriment une certaine fragilité physique sur une saison complète.
Les apparitions Coquelin-Kondogbia n’ont pas été très nombreuse, que ce soit sous Marcelino ou Celades. Lorsque les deux récupérateurs ont été alignés simultanément, c’était en cas de besoin. La dernière exemple en date est la réception du Barca à Mestalla cette saison en janvier. Dans un système résolument défensif et capable de frapper quand et là où ça fait mal, Coquelin et Kondogbia ont apporté des étoiles dans les yeux des supporters che. Toutefois, face à une équipe moins joueuse, ce duo s’est montré particulièrement inoffensif, et ce à moult reprises.

Crédits photo : Valenciacf.com
Un guerrier multifonction
Malgré son profil typé de milieu récupérateur, dès ses premières rencontres sous Marcelino, l’ancien Gunner va connaître plusieurs rôles différents avant de se blesser et de manquer le reste de la saison.
Ainsi entre son arrivée en janvier 2018 et la mi-mars, Coquelin joue environ la moitié du temps à son poste naturel, la faute à une concurrence très importante avec Geoffrey Kondogbia, au sommet de sa forme. Le reste du temps, il est positionné sur les flancs (principalement à droite), à une période où les roulements entre Soler, Andreas Pereira sont réguliers, et où même des profils plus centraux comme Maksimovic et Coquelin dépannent également sur le flanc. Coquelin fera également une première apparition en tant que défenseur central face au Real Madrid pour palier de nombreuses absences.
Par après, et jusqu’au licenciement de Marcelino en septembre 2019, l’ancien Gunner récupère le poste de bulldozer au milieu de terrain malgré une ou deux piges sur le côté droit en Champions League, notamment lors des déplacements à Turin et à Manchester.
L’arrivée surprise de Celades marquera un retour de Coquelin comme l’homme à tout faire. Le Français se voit confier à nouveau une multitude de rôles, une nouvelle fois entre décision tactique voulue et nécessité. Ainsi, il retrouve son côté droit en Champions League à Chelsea et à Lille dans des rencontres où Celades préfère bétonner son flanc droit avec du solide au dépend du spectacle, l’apport offensif de Coquelin demeurant naturellement limité. Il sera même une nouvelle fois utilisé en qualité d’arrière central lors du prolifique “match-qui-n’aurait-pas-dû-être-joué”, à savoir Valence-Atalanta joué à Mestalla dans le contexte du covid-19.
Objectif Euro 2021 ?
Son départ d’Arsenal a libéré le joueur et lui a permis d’entrer dans une autre dimension. Progressivement, le numéro 17 a su rebondir avec le Valencia si bien qu’il a su se détacher du cliché d’espoir déchu de Wenger en Angleterre. De quoi frapper à la porte de l’Equipe de France pour l’Euro 2020-21 ? Difficile à dire, tant Didier Deschamps est attaché aux joueurs qu’il connaît.
Dans un entretien accordé au quotidien valencien Superdeporte en décembre 2019, Coquelin, aujourd’hui âgé de 29 ans, est revenu sur l’équipe de France, sélection pour laquelle il a joué jusqu’en U21. Il y a notamment évoqué la concurrence à son poste : “C’est vrai qu’il y a beaucoup de joueurs dans ma position et c’est un objectif qui est loin, mais je suis l’équipe nationale, quand la France joue, je vois toujours les matchs, (…).
L’ancien Gunner a également évoqué sa nouvelle polyvalence : “c‘est vrai que j’ai plus de liberté ici, mais je suis un joueur qui est là pour aider l’équipe. Le côté défensif est l’un de mes points forts, mais j’aime aussi avoir le ballon et jouer au football”. Cette même polyvalence qui lui ouvrira peut-être les portes de l’Equipe de France. Le numéro 17 a tout de même rappelé que son rôle à Valence était sa grande priorité, et que le travail qu’il y effectue coïncidera sûrement un jour avec une sélection en bleu.
Les deux grands moments de Coquelin sous la vareuse de Valence
1/ Son premier but pour Valence à Malaga en février 2018 sur un corner rageusement coupé au premier poteau. Son unique but pour Valence à l’heure actuel.
Hoy hace dos años marcaba Francis Coquelin su primer y único gol con el Valencia CF. Fue en La Rosaleda, a la salida de un córner, iniciando una heróica remontada contra el Málaga. Poco tiempo le bastó para mostrar su garra y espíritu de sacrificio por el equipo. pic.twitter.com/FFtVFFoaYJ
— 𝗖𝗶𝗯𝗲𝗿𝗰𝗵𝗲 (@ciberchenet) February 17, 2020
2/ Sa prestation cinq étoiles en finale de Copa del Rey face à Barcelone. Au four et au moulin, Coquelin a muselé pratiquement à lui tout seul l’armada offensive catalane. En témoigne cette action défensive en seconde période. La côte du Français est depuis lors au plus haut.
Coquelin sur son action mythique en finale de la Copa Del Rey face au FC Barcelone :
« C’est un résumé de ceux qu’est le Valencia CF, une équipe qui lutte pour atteindre ses objectifs ». pic.twitter.com/to2VVMnhrq— Valencia CF 🇫🇷🦇 (@ValenceCF_FR) December 25, 2019
Antoine LEBRAULT et Adrien LEBRUN
Retrouvez Valencia-Sports sur Twitter et Facebook
Log in or Register to save this content for later.Laissez un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.
Officiel / Kang-In Lee quitte Valence libre : l’échec de la “Meriton Youth Policy”
Kang-In Lee : le diamant sud-coréen que Valence veut absolument polir
Liga / Bilan pré-saison, les forces en présence, absences : le point sur l’effectif de Valence
Actu VCF / Valence veut se séparer de Kangin et libérer une place extra-communautaire
Actualité / Bordalás nommé entraîneur de Valence : “Si j’avais eu un seul doute, je n’aurais ...