Interview de Ferran Torres à Marca : “Parejo n’a pas été un bon capitaine”

On attendait avec impatience la première sortie publique de Ferran Torres à la suite de son transfert chez l’ogre anglais de Manchester City. Il a accepté de parler à nos confrères de Marca dans l’édition du jour.
L’interview débute par une question sur son nouveau club et l’appel de Guardiola :
“Ce fut un moment très émouvant pour moi, il m’a transmis beaucoup de tranquillité et m’a félicité… C’est le meilleur entraineur du monde”. “Maintenant je vais travailler, m’adapter très rapidement et gagner ma place, tu dois toujours être au top sinon tu finis sur le banc”.
Puis vint très rapidement le thème de Valence. Pour Ferran, Valence est le club de sa vie, celui qui lui a donné sa chance mais aussi “un club où j’ai passé des moments très durs, où j’ai été très frustré et qui m’ont fait prendre la décision de partir… Il y a des personnes au sein du club et quelques journalistes qui veulent ternir mon image au moment de m’en aller, mais je refuse de partir mal parce que je suis un valencianistas”.
A la question de savoir si Ferran se sent persécuté, le jeune de Foios répond : “quand le club m’a proposé un salaire d’équipe première, sans que je ne fasse le forcing, j’ai commencé à recevoir des pressions et des critiques. Pas seulement à moi, aussi à mes représentants et à ma famille. Heureusement ce n’était que quelques médias, les mêmes qui font campagne contre moi maintenant… à 17 ans cela m’a fait beaucoup de mal. Heureusement d’autres journalistes m’ont soutenu…”.
“Je reviendrai un jour à Valence, malgré certaines personnes qui m’ont fait du mal, mais ces personnes ne seront plus là dans quelques années.”, Ferran Torres août 2020
Le sujet de Valence ne quitte pas l’interview et arrive la fameuse question des envies de départ de Ferran :
” J’y ai pensé (à partir) l’été dernier, quand je suis revenu après avoir gagné l’Euro U19 et que le club m’a dit à moi et à mes représentants qu’on ne comptait pas sur moi. On m’a littéralement dit que j’étais le 5e choix sur l’aile de l’effectif et que des renforts allait arriver. On m’a aussi dit que d’autre coéquipiers d’autres postes étaient devant moi, ce fut un coup dur. Mais le plus dur fut que le club m’a mis sur le marché. Valence m’a proposé à toutes les équipes d’Espagne, 12 équipes en tout et une de seconde division. J’ai alors pensé à partir”.
La question épineuse de sa prolongation tombe : “J’aurais pu prolonger. Quand César est arrivé au club il y a eu beaucoup de réunions. Mais nous savions les conditions que nous offrait le marché parce que, comme je l’ai dit avant, on m’avait mis sur marché et mes agents ont alors dit à César : nous avons fait notre travail et c’est à vous maintenant de “racheter” Ferran parce que c’est vous qui l’avez mis sur le marché, et pour me racheter, il fallait accepter 2 des 3 conditions que nous avions demandées…”
Le journaliste demande quelles sont les conditions : “La première était que Peter Lim devait s’impliquer dans ma prolongation pour montrer que j’étais important pour le club. La deuxième était que je sois capitaine, ce qui était mon rêve, comme l’ont fait d’autres clubs avec Oyarzabal ou Fernando Torres pour les retenir. Et la troisième était d’être parmi les mieux payés de l’effectif. Aucune n’a été remplie…”.
Le départ de Mateu Alemany comme point d’inflexion
Quelle fut la réaction de César ? : ” Sa réaction a été de dire que ce n’était pas possible, il a ensuite utilisé la tribune de certain médias pour sortir des phrases qui avaient été dites avec mes agents. Ensuite, il nous a envoyé une proposition par mail, que nous avons reçue le 24 février 2020. Nous avons alors reçu une espèce de pression pour parler de manière aimable”.
Lorsqu’on lui demande s’il a été choqué par le fait que Valence ne lui fasse qu’une proposition : “Avec Mateu Alemany, il y avait eu une intention de me prolonger, mais avec l’arrivée de Cesar, j’ai compris que le propriétaire ne voulait pas s’investir alors qu’il l’avait fait avec d’autres coéquipiers.”
“Je voulais rester, et j’ai dit au club ce qu’il fallait pour me retenir. Je me sentais en capacité d’être le leader du projet et je voulais qu’on me traite comme tel, que le club fasse un effort pour me retenir. Ils ne l’ont pas fait.”
Puis arrive le sujet de Parejo : “Je peux dire que tout ce qui s’est passé m’a rendu mentalement plus fort. Parejo est un grand joueur mais je n’ai jamais eu de relation avec lui. Quand je suis monté en équipe A, il a fallu beaucoup des semaines pour qu’il me dise simplement “bonjour”. Je ne pense pas qu’il ait été un bon capitaine avec moi. Le pire fut quand Marcelino est parti, il nous a rendu responsables Kang-In et moi dans le vestiaire et ne nous a pas parlé pendant des semaines.”
A propos de Kang-In : “Je l’aime beaucoup. Avec Sobrino nous l’avons beaucoup aidé. Il sera un grand joueur. Il a besoin de soutien et de confiance. J’espère qu’il ne feront pas les mêmes erreurs qu’avec moi parce qu’il a passé des moments difficiles et s’est senti très seul. ”
L’entrevue se termine avec le thème de Marcelino, Alemany et Longoria : ” Je dois beaucoup à Marcelino et je pense qu’il me traitera d’une autre manière si on retravaille ensemble dans un autre club, il le sait. (…) Je pense que ce fut un désastre qu’ils aient quitter le club, je suis certain que s’ils étaient resté, j’aurais prolongé. De Mateu, je retiendrais que c’est la seule personne qui a misé sur moi.”
Retrouvez ici l’intégralité de l’entretien publié par Marca
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Benjamin SABRAN et Adrien LEBRUN
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