Bilan mercato : Retour à la “normalité” pour Valence

Sage et prudent lors du mercato hivernal, Valence s’est renforcé de manière intelligente tout en réduisant ses coûts. Mateu Alemany, qui a pris les affaires en main, est ressorti comme le grand vainqueur moral de ce mois de janvier.
L’heure est au bilan pour le mercato hivernal de Valence. Attendu de pied ferme après une première partie de saison, moyenne, frustrante, au point de déboucher sur une bonne crise, cette fenêtre de transfert a permis au club d’ajuster son équipe sans pour autant sombrer dans la traditionnelle panique qui touche les projets mal construits.
Positionné dans une stratégie d’attente, notamment pour observer les mouvements du trio FC Barcelone-Real Madrid-Atlético, le VCF a réglé au tout dernier moment ce qu’il avait mal fait l’été dernier. Surtout, il a fait quelques paris d’avenir en parfaite harmonie avec son histoire, récente et plus éloignée. Valencia-Sports est en mesure de confirmer les arrivées prochaines de Manu Vallejo (Cadiz) et Jorge Saenz (Tenerife) pour l’été prochain.
Cette façon de faire, en contraste total avec l’ambitieux mercato estival, a remis Valence dans une position plus modeste. Mais dans un état d’esprit qui lui a souvent réussi par le passé. Comprenez : les paris marchent mieux que les gros coups. Ce mercato attentiste a été signé de la main de Mateu Alemany, qui a repris les commandes sur le sportif après la crise survenue entre décembre et mi-janvier, où Marcelino a perdu du crédit après avoir passé l’été aux manettes et à demander ses joueurs. Pablo Longoria s’est chargé de la prospection.
Lors de la présentation des deux recrues hivernales, Ruben Sobrino et Facundo Roncaglia, vendredi, Anil Murthy, le président du VCF, s’est d’ailleurs félicité de cette politique de la prudence. “Le mercato a été compliqué. La situation du club a été différente de la saison dernière“, a souligné le dirigeant du club ché. “On a amélioré l’équipe et baissé son coût global. Je félicite Mateu Alemany et son équipe. Cela été une fin de marché intelligente de la part de Valence. Jeudi, on a eu deux renforts d’importance dans un contexte de calendrier chargé et exigeant. Ruben et Facundo vont énormément nous aider.“
Deux arrivés, plus la montée définitive de Kang In Lee en équipe première, pour quatre départs (Jeison Murillo, Aderllan Santos, Ruben Vezo et Michy Batshuayi), et une masse salariale considérablement allégée, Valence a rééquilibré son effectif sans se mettre la pression. Ce mercato fait de simplicité et la montée en régime de l’équipe depuis quinze jours a renforcé Mateu Alemany, plus que jamais garant du secteur sportif. Et pour cause, il n’y a aucune attente concernant les deux joueurs recrutés, juste le besoin qu’ils soient là.
Fin de mercado. Nuevos refuerzos importantes por un calendario exigente. Bienvenidos Ruben y Facu! #AMUNTVALENCIA #VALENCIACF #UNSENTIMENTETERN #FICHAJES @LALIGA pic.twitter.com/34QMmWcZpK
— Anil Murthy (@anilmurthy1903) 1 février 2019
Sobrino, l’homme du consensus
La priorité absolue du VCF lors de ce mercato a été de trouver un nouvel attaquant pour remplacer Michy Batshuayi, en échec et prié de se trouver un nouveau défi. Ruben Sobrino a tiré son épingle du jeu au nez et à la barbe d’une longue liste de joueurs confirmés ou bien connus par Marcelino. Pisté par le club, de loin, l’attaquant d’Alavés n’a jamais constitué le premier choix au sein de la direction sportive. Son nom ne fait d’ailleurs pas spécialement rêver, au point même de laisser sceptique.
Considéré comme l’un des joueurs les plus doués sortis de la Fabrica du Real Madrid lors de la dernière décennie, l’attaquant de 26 ans a eu un début de carrière plutôt complexe. Jamais considéré à Manchester City, qui l’avait recruté en 2015, c’est à Gérone, puis à Alavés qu’il s’est fait les dents au très haut niveau.
Pas totalement buteur (12 buts et 6 passes décisives en Liga pour le moment), mais très à l’aise dans le rôle d’attaquant, qu’il considère comme son meilleur poste, le natif de Daimiel a pour lui d’être très polyvalent – il peut jouer sur les deux côtés, en second attaquant ou en pointe – et de posséder en lui ce profil de joueur de compromis. Celui qui bosse dans son coin, se met à disposition d’une équipe et accepte le statut qu’on lui a proposé. Sobrino, c’est celui dont on n’attend rien et qui peut donner beaucoup.
L’ancien attaquant d’Alavés a eu pour lui de battre un certain Javier Hernandez et son statut de chasseur de buts dans la dernière ligne droite. Attendu pendant tout le mois de janvier, le Mexicain a constitué un doux rêve pour les supporters et pour Marcelino, enchanté à l’idée de diriger le “Chicharito”. Valence a bien essayé de le récupérer. Mais l’équilibre précaire des six derniers mois a fait comprendre au club que l’arrivée du Mexicain n’était pas forcément la meilleure solution sportive à l’heure actuelle.
S’il était impossible de prévoir que le rendement de joueurs confirmés en Liga (Kevin Gameiro, Daniel Wass, Geoffrey Kondogbia, Cristiano Piccini) allait mettre l’équipe en difficulté, il était hors de question de remplacer Batshuayi par un joueur à statut.
Une volontée de ne pas fâcher le groupe de la part de la direction
Valencia-Sports est en mesure de confirmer que la décision de laisser tomber la piste menant à l’attaquant de West Ham a été prise dans le but de ne pas bousculer le groupe mis en place en début de saison et plus spécifiquement son trio d’attaquants, Rodrigo Moreno, Santi Mina et Kevin Gameiro. Un trio qui a enfin réussi à monter en régime sur tous les plans depuis la mi-janvier.
La direction a eu peur que les joueurs mis en place prennent mal l’arrivée d’un nouveau joueur qui allait revendiquer une place de titulaire. Agé de 30 ans, doté d’un CV rempli, et d’un salaire de Premier League très élevé et encombrant, Hernandez avait une carte de visite qui aurait conduit Marcelino à ne pas avoir d’autres solutions que de le faire jouer, quitte à briser l’équilibre de son groupe.
Les difficiles négociations entre West Ham et Valence n’ont jamais permis de croire à un accord. Le club espagnol, qui souhaitait récupérer le joueur avec un prêt accompagné d’une option d’achat, n’a jamais voulu dépasser les 8 millions d’euros de dépense dans cette histoire. Pas assez pour le club anglais, extrêmement difficile dans les négociations. Sobrino, lui, n’a coûté que 4 millions et Valence a fait d’une pierre deux coups en envoyant le prometteur Álex Blanco s’aguerrir au Pays basque pendant six mois.
Ce mois de janvier 2019 a permis à la connexion Valence-Alavés de continuer à parfaitement fonctionner. Même si l’option de récupérer Victor Laguardia en défense a dû être oubliée. C’est Facundo Roncaglia, là aussi un choix secondaire, qui est venu boucher le trou. Etre prudent ne mène pas forcément à faire de mauvais choix.
Le tableau récapitulatif du mercato hivernal de janvier 2019 :
Arrivées
Ruben Sobrino (Alavés) : 4m
Facundo Roncaglia (Celta Vigo) : prêt sans option d’achat
Départs
Jeison Murillo : FC Barcelone (prêt de 6 mois avec option d’achat)
Ruben Vezo : Levante (prêt de 6 mois)
Aderllan Santos : Résiliation de contrat (signature à Al-Ahli Dschidda)
Michy Batshuayi : Fin du prêt (prêt de 6 mois à Crystal Palace via Chelsea)
Saison 2019/2020
Arrivées
Manu Vallejo (Cadiz)
Jorge Saenz (Tenerife)
Alejandro Coiquil et Michel Campos
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