PRÉ-SAISON 2022/2023 – Valencia-Sports a pu assister aux deux premiers jours d’entraînement du stage de pré-saison du Valencia CF en Suisse, à Saint-Gall. Voici ce que nous avons retenu de nos retrouvailles avec le club espagnol après trois années sans contact. Il y a du sportif, forcément, mais pas que. Première partie ce lundi avec le brutal changement de cap au niveau de la communication.

Le club se métamorphose

Valencia-Sports a toujours fait attention à rester en équilibre entre son côté fan, largement assumé, et une petite touche de recul, plutôt journalistique. Nous avions assisté et subi, comme beaucoup, au changement drastique au niveau de la communication au sein du VCF après le départ de Mateu Alemany à la rentrée 2019, puis celui du chef de presse Alex Navarro.

C’était un fait indéniable, sous l’ère Anil Murthy, qui fut un président multi-cartes, communiquer a été plus difficile. Pas que pour nous, média à la fois semi-amateur et semi-professionnel. La presse locale a aussi eu des soucis au quotidien pour faire son travail.

Un exemple concret : toutes les présentations de coaches ou de joueurs ont été à sens unique. Jamais, une question n’avait pu être posée au désormais ancien président. Pas de conférence de presse pour évoquer l’actualité et l’état du club. Et pourtant, même à distance, nous avions besoin de ça.

Gennaro Gattuso / Crédits photo : Michel pour Valencia-Sports

Plus d’accès, plus d’ “humain”

A Saint-Gall, j’ai remarqué du changement et une approche différente envers la presse. Je n’avais plus ressenti ça depuis l’époque de Mateu Alemany justement. Malgré le retour en force du Covid-19 ces dernières semaines, le club nous a laissé beaucoup plus d’accès que lors des années précédentes, et nous vous réservons une petite surprise cette semaine par rapport à ça. Tous les médias locaux présents en Suisse ont eu le même ressenti. C’était même un peu mieux qu’il y a trois ans.

Après avoir parlé avec le directeur de communication, nous avons eu confirmation que le club essaye réellement de se rapprocher de la presse et des supporters. C’est une démarche de communication, oui, mais nous le ressentons comme quelque chose de positif avec tout le recul possible.

Lors de sa première prise de parole publique en juin, Sean Bai, le nouveau directeur général – pour le moment encore intérimaire – avait également martelé le même discours. Le club et Meriton suivent cette ligne coûte que coûte : proximité, échanges, contacts humains.

Les employés du club présents à Saint-Gall, ainsi que les membres de la direction, ont tous été proches de nous, que ce soit au niveau professionnel ou par pure politesse. Joey Lim, directeur exécutif du Conseil d’Administration du VCF, est venu nous saluer lors de chaque entraînement. Pourtant réputé comme discret, il a été très attentif à tout ce qu’il se passait, que ce soit sur le terrain ou en dehors.

Joey Lim / Crédits photo : Michel Campos pour Valencia-Sports

Un stage en mode commando

Même constat pour Miguel Angel Corona. Le chef du scouting du VCF a échangé avec nous assez librement. Pour lui aussi, c’est nouveau d’être aussi proche de suiveurs dans sa mission à Valence. Arrivé en même temps que César Sanchez début 2020, il était resté au club après le départ de celui-ci, tout en restant un homme d’une extrême discrétion.

Ce changement de statut pour lui s’est vérifié ces derniers mois, en le voyant enfin apparaître dans les communiqués, mais aussi en Suisse où on a pu apercevoir qu’il avait un rôle-clé auprès de Gennaro Gattuso, en attendant qu’un directeur ou coordinateur sportif soit nommé plus tard dans l’été.

Dans la quiétude Suisse, Valence est incontestablement en mode commando sous les ordres du général Gennaro Gattuso. Que ce soit au niveau ressources humaines ou matérielle, le VCF n’a rien laissé au hasard, au point même de nous surprendre par moments.

Mais c’est un signe positif. Cette rigueur, un peu transalpine avouons-le, fait un bien fou à tout le monde. A ceux qui dirigent le club au quotidien, aux joueurs, qui ont vite intégré la méthode de “Rino” et surtout à ceux qui suivent et aiment ce club centenaire. Nous sommes obligés d’en faire le constat, le VCF n’a pas le droit à l’erreur cette saison sur le terrain.  Ce sera l’objet de notre deuxième partie mardi.

En attendant, la seule vérité qui compte dans le football, les résultats, nous avons pris le temps de réfléchir, à froid, à ce que nous avons vu pendant ces 48h. Deux jours où nous étions vraiment en immersion, au point de croire que nous faisions nous-mêmes parti de cette aventure qui commence à peine. Suffisait de voir notre routine : rendez-vous le matin à telle heure avec “le club”, discussions, café et direction les terrains d’entraînement. On en reprendrait bien.

Le premier constat est le suivant et il n’appartient qu’à nous : Valence s’est quand même donné les moyens de réussir. En changeant tout en haut, en allant vers l’autre, et en faisant attention au moindre détail. Changer c’est bien, mais Rome ne s’est pas faite en un jour. C’est en se métamorphosant que Valence reviendra à sa vraie place, tout en haut avec les grands d’Espagne.

Michel CAMPOS depuis Saint-Gall, texte et édition Alexandre COIQUIL avec Adrien LEBRUN

Miguel Angel Corona / Crédits photo : Valencia-Sports.com