Les mauvais résultats s’enchaînent pour le Valence CF depuis le début de l’année 2020, laissant planer un gros doute sur le projet sportif. Voici pourquoi le club va mal.

Valence orphelin d’une direction sportive

L’été dernier l’actionnaire Peter Lim avait décidé de se séparer de Marcelino, Pablo Longoria et Mateu Alemany. Ces trois hommes avaient remis le Valence CF sur la scène européenne, avec une demi-finale de Ligue Europa à la clé. Ils ont surtout gagné une Coupe du roi alors que Valence ne gagnait plus rien depuis 2008. Cet été l’équipe a vécu un réel traumatisme et cela a eu une grosse influence sur la préparation sportive. En effet, les rumeurs de départ de Marcelino, les voyages de la direction sportive à Singapour et le faux départ jusqu’au dernier moment de Rodrigo n’ont pas laissé les joueurs indifférents.

Au mois de septembre Marcelino Garcia Toral a été remercié, Mateu Alemany et Pablo Longoria ont suivi le même chemin. Le départ de Marcelino a été un véritable coup dur pour les joueurs. Marcelino avait eu quelques frictions avec certains d’entre eux, poigne de fer oblige, mais ce n’était que la résultante du travail quotidien. De manière générale il était un entraîneur très apprécié par le vestiaire. Il était le capitaine de bord. L’équipe à été conçue pour performer dans son 4-4-2 et malgré les quelques secousses, elle a toujours su montrer du caractère et retourner la situation quand il le fallait.

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Le départ de Mateu Alemany a été plus problématique. Taulier du projet à tous les étages et confident pour les joueurs, l’ancien directeur général n’a jamais été remplacé et son absence est une des explications aux difficultés du moment. A l’origine de l’arrivée de Marcelino à Valence en 2018, capable de reconstruire une direction sportive, l’ancien boss de Mallorca a compris comment devait fonctionner un club complexe comme Valence.

Depuis le départ d’Alemany à l’automne, le club est dénué d’une vraie gestion sportive. Les personnes qui travaillent avec César Sanchez, nommé à la hâte au mois de janvier et qui n’a toujours pas été présenté, n’ont aucune influence. Un entraîneur sans expérience, Albert Celades, a été mis au poste d’entraîneur. Le Catalan a fait de bonnes choses depuis son arrivée, mais les chiffres parlent d’eux-mêmes, le Valence de Celades encaisse une moyenne de 2,5 buts par match. Depuis le mois de janvier, l’équipe est en train de lentement mais sûrement sombrer.

La question du staff médical 

Nous vous le disions dans le paragraphe précédent, Mateu Alemany était l’homme qui avait remis Valence sur le droit chemin, ce qui n’est malheureusement pas le cas pour Anil Murthy. L’homme de confiance de Peter Lim a pris la décision de limoger tout le staff médical afin de pouvoir faire table rase du Valence de Marcelino. Albert Celades était contre cette décision.

Le technicien a réussi à sauver la tête du préparateur physique, lui aussi limogé sans classe, mais tout le reste du staff a quitté le club. Nommé en septembre à la place d’Antonio Maestro, le docteur Pedro López Mateu a été écarté par le club peu de temps après une fronde des joueurs. Complètement perdu, le club a autorisé les joueurs à voir le praticien de leur choix. Gonçalo Guedes est par exemple parti consulter au Portugal, Rodrigo Moreno est récemment allé voir le docteur Cugat à Barcelone, avant de se tourner vers Mikel Sánchez, un spécialiste du genou mondialement réputé. Ezequiel Garay a lui fait opérer son genou à Gijon dans la clinique du docteur Maestro.

Récemment, Albert Celades a été dans l’obligation d’intégrer des joueurs sur un fil physiquement dans ses convocations, faute de posséder un effectif assez fourni Depuis le début de la saison, Valence doit en effet compter sur des absences beaucoup trop nombreuses : entre cinq et dix joueurs par match depuis octobre. Dans ces conditions-là, difficile d’être compétitif. Oui Valence va mal, très mal. Et San Siro n’était pas un accident.

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Michel CAMPOS