Peter Lim / Salvo, Rufete, Prandelli, César : une gestion au rythme des démissions

Le Valence de Peter Lim est une usine à licenciement d’entraineurs ou de membres de direction. Mais c’est aussi une usine à démissions. Depuis 2015, plusieurs entraineurs et/ou membres de la direction ont jeté l’éponge. Et souvent en remettant en cause le projet sportif de Meriton.
Salvo et Rufete (2015) – les premiers à tirer la sonnette d’alarme
Amadeo Salvo et Francisco Rufete seront en 2015 les premières victimes du système de Peter Lim, des victimes qui décideront de quitter le club de leur propre initiative après une première pirouette de Meriton à la tête du club.
Avant l’arrivée de Peter Lim comme actionnaire majoritaire, Amaedeo Salvo, directeur exécutif, a travaillé d’arrache-pied pour redonner au Valencia CF une direction sportive digne de ce nom. Il s’est ainsi entouré de Fransisco Rufete qu’il nomme directeur sportif, et de Roberto Ayala, chef du scouting en Amérique du Sud. Ensemble, les deux anciens joueurs du VCF réalise un gros nettoyage de l’effectif.
Malgré les accords convenus entre Peter Lim et Amadeo Salvo sur une non-ingérence sportive de la grande direction, le président et la direction sportive déchantent rapidement. Dès l’été 2014, Peter Lim, déjà secondé par Mendes, place Nuno Esperito Santos sur le banc, contre l’avis de la direction sportive. Juan Antonio Pizzi est donc viré. L’empreinte Mendes fait également son apparition lors du même mercato : Enzo Perez, Otamendi, Cancelo, André Gomes ou encore Rodrigo arrivent à Valence. La direction sportive ne fait plus que de la figuration.
L’été 2015, soit une année après l’arrivée de Peter Lim, Salvo, Rufete et Ayala quittent le navire après le transfert avorté de Imbula, évènement qui a fait sauter la soupape. Officiellement, Salvo évoque des problèmes personnels. Mais personne n’est dupe, ce sont bien les tensions internes avec la direction qui sont à l’origine de cet exode. En 2018, Amadeo Salvo a vidé son sac lors d’une interview une expliquant que Peter Lim avait fait du chantage juste avant de racheter le club.
Prandelli et Pitarch (2016-2017) – las des promesses on tenues
Il ne faudra pas attendre très longtemps pour qu’une valse de démissions ne reprenne à Valence, cette fois-ci, c’est Cesare Prandelli (entraineur) et Jesus Garcia Pitarch (directeur sportif) qui jettent l’éponge.
Arrivé en septembre 2016 comme successeur de Pako Ayestaran, ancien adjoint de Benitez, l’expérimenté tacticien italien présente sa démission le 30 décembre, soit trois mois plus tard. Son bilan : une victoire, quatre défaites et trois partages. Malgré sa courte présence à la tête de l’équipe, il n’aura pas mis longtemps avant de mettre le vestiaire à dos. Un vestiaire où trop de joueurs n’ont pas leur place selon l’Italien : “Celui qui ne veut pas être là, dehors”. La fracture est déjà ouverte avec le vestiaire. Celle avec la direction va s’ouvrir quelques semaines plus tard.
En effet, en arrivant, Jesus Pitarch, directeur sportif, promet à Prandelli quatre arrivées lors du mercato hivernal. Or, une fois le moment arrivé, la réponse de Singapour n’est plus la même : “Les dirigeants m’avaient expliqué qu’en janvier, on pourrait renforcer l’équipe. J’ai été à Singapour avec Peter Lim, nous avons parlé d’un nom en particulier, Simone Zaza, et nous avons concentré nos efforts sur lui. C’était important qu’il soit là le 27. Le 27, le joueur n’était pas là. J’ai demandé des explications lors d’un appel vidéo avec le président. Il m’a dit que le projet initial de recruter quatre joueurs est passé à un renfort. Je devais choisir soit un attaquant soit un milieu et donner ma réponse dans les vingt-quatre heures“, s’est défendu le technicien en conférence de presse au lendemain de sa démission.
Comunicado Oficial | Dimisión irrevocable del director deportivo, Jesús García Pitarchhttps://t.co/tcGfh1mqKF
— Valencia CF 🦇🍊🌊 (@valenciacf) January 7, 2017
De son côté, Jesus Pitarch commence à douter du projet de Meriton à la suite de cette nouvelle démission. C’est Pitarch lui-même qui avait promis à Prandelli quatre recrues. Ce changement de cap, combiné une nouvelle fois à un rôle secondaire dans le recrutement – il aura recruté des joueurs moyens comme Medran, Montoya ou encore Mario Suarez alors que Mendes faisait venir les cadres comme Garay ou Mangala – pousse Pitarch à faire ses bagages en janvier 2017. En partant, l’ancien attaquant du club ne manquera pas de tirer à boulets rouges sur le projet de Peter Lim.
“C’est une décision très réfléchie. J’y pense depuis un bon moment, avant le départ de Cesare Prandelli. La réponse est simple : je ne peux pas continuer de défendre un projet dans lequel je ne crois pas. J’ai commis des erreurs et la plus grande d’entre elles a été de ne pas être parti avant”.
César Sanchez (juin 2020) – Six mois sans champ d’action
En janvier 2020, Valence annonçait la mise en place de sa nouvelle direction sportive. Depuis les départs de Pablo Longoria en septembre et de Mateu Alemany en novembre, tous deux jugés incompatibles avec le nouveau projet de Meriton, Valence fonctionnait avec une direction sportive provisoire avec Jorge Lopez à sa tête. L’ancien portier au 78 rencontres sous la vareuse che a “pris” les commandes du club avec quelques dossiers épineux à traiter : les prolongations de Garay et Ferran. Toutefois, à aucun moment, il n’aura son mot à dire, même lors du mercato hivernal où il veut recruter un arrière central.
Le 29 juin, César présente sa démission au club qui l’officialise le soir même via communiqué. Pion-phantôme dans l’organigramme de Meriton, César Sanchez a préféré quitter son poste après l’annonce du licenciement de Celades. En effet, le matin-même, il avait affirmé aux joueurs qu’Albert Celades resterait en poste jusqu’à la fin de saison. Une tuile de trop pour l’ancien portier du club touché au plus profond de sa fierté.
Ceci n’est que la partie émergée de l’iceberg. De nombreux membres de staff ou d’employés ont aussi fait leur bagage depuis l’arrivée de Lim. Le dernier départ volontaire, celui du docteur Casañ, remonte à quelques jours.
Retrouvez Valencia-Sports sur Twitter et Facebook
Adrien LEBRUN et Michel CAMPOS
Log in or Register to save this content for later.4 comments
Laissez un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.
[…] qu’encore très discret, est lui aussi intéressé par un retour au club. Selon Hector Gomez, l’ancien directeur exécutif du club avant l’arrivée de Lim au club étudie aussi cette possibilité, lui qui a un goût de trop peu sur son dernier passage au club. […]
[…] Sur le sujet : Le bal des démissions sous Peter Lim […]
[…] Sur le sujet / Valence sous Lim : le bal des démissions […]
[…] A lire aussi – Valence sous Peter Lim, le bal des démissions […]