Piccini, Gameiro et Cheryshev : le retour des têtes de turc du premier tour

Trois joueurs ont particulièrement été sous le feu des projecteurs durant le premier tour, et pas de manière positive. Piccini, Gameiro et Cheryshev. Des noms, qui évoquaient raillerie l’an passé, mais qui donnent satisfaction depuis de longues semaines.

Sur la sellette il y a quelques mois, les trois hommes participent activement aux résultats actuels de l’équipe / Crédits montage : Valencia-Sports
Piccini : critiqué avant même d’être arrivé
Depuis plusieurs années maintenant, Valence est devenu une référence dans la formation de latéraux gauche. Des joueurs comme Jordi Alba, Juan Bernat ou Jose Gaya sont parmi les meilleurs du monde à leur poste. Paradoxalement, le club éprouve énormément de difficulté à trouver un latéral droit qui donne satisfaction sur le durée. Après les départ d’Antonio Barragan et Martin Montoya, qui n’ont jamais réussi à s’imposer réellement sur la durée, et surtout à ne pas souffrir de la comparaison avec leur homologue du coté gauche, l’arrivée de Cristiano Piccini était teinté d’interrogation, d’espoir mais aussi de doute.
L’ancien du Betis et du Sporting Portugal allait être surveillé de près, de trop près peut être. Lors de ses premières apparitions, l’italien n’a pas convaincu, et c’est de manière beaucoup trop prématuré que son nom a été associé à celui de ses prédécesseurs. Coup de tampon sur la carte de membre, Piccini était un échec de plus parmi une longue liste déjà établi à ce poste. Pourtant, petit à petit, le rendement sportif de ce latéral complet de 26 ans a commencé à devenir interessant. Le point d’inflexion fut peut être ce but marqué dans les derniers instant de la partie à Mestalla contre Huesca où Piccini devint le héros d’un club, un héros le temps d’un match mais un héros quand même.
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Depuis ses performance vont crescendo et on découvre de plus en plus un joueur sûr de lui, technique, n’hésitant pas à prendre des risques offensifs en dribblant. Pas forcément aidé par un Carlos Soler peu en jambes ces dernier temps, Piccini a réussi à sortir son épingle du jeu et fait figure aujourd’hui de joueur cadre à son poste et difficilement remplaçable tellement il apporte satisfaction tant sur le plan défensif qu’offensif. Son absence, estimée à 10 jours pour un claquage tendineux, est un véritable coup dur pour l’équipe. Il reste donc à confirmer sur cette fin de saison et montrer que Valence peut dorénavant compter sur un latéral droit de qualité.
Gameiro : on y croyait plus trop
On pensait Kevin Gameiro perdu. Le français, arrivé moribond de l’Atletico Madrid durant l’été, n’a pas été a son avantage en début de saison. Titularisé 7 fois en 14 rencontres en 2018 avec le Valence CF, il est apparu lourd et perdu, jouant une partition différente de ses coéquipiers. La concurrence entre les 4 attaquants est peut être l’une des raisons de ces mauvaises prestations. Dans un club où Rodrigo Moreno fait figure d’intouchable, Gameiro jouait son poste avec deux autres attaquants, le déjà présent Santi Mina et le nouvel arrivant Mitchy Batshuayi.
Une situation pas évidente qui obligeait Marcelino à partager le temps de jeu dans un poste ou il est nécessaire d’acquérir de la confiance. Selon nos informations, le club comptait vendre Rodrigo et l’arrivée des deux joueurs était censée compenser cette perte. Le départ du Belge est finalement apparue comme une libération pour le Français : depuis le début de l’année, et malgré un coquard monstrueux à l’oeil gauche, c’est un tout autre visage qu’il présente à l’équipe. Mobile, ses courses sont très complémentaires de celles de Rodrigo. Il a trouvé le chemin des filets autant qu’il a réalisé de passes décisives. Sa sortie au Camp Nou, après son ouverture du score contre Barcelone, changea la physionomie du match.
Cheryshev : retour du mode coupe du Monde
Après une coupe du monde réussie avec la Russie, Denis Cheryshev a reposé ses valise à Valence, club où il avait été prêté lors de la saison 2015/2016. L’ex de la Maison Blanche ne fait pas l’unanimité auprès des supporters. Pourtant, comment ne pas être admiratif du niveau de jeu proposé par Cheryshev depuis le début de l’année ? Son début de saison, à l’image de celui de Gameiro fut plus que poussif.
D’abord en méforme, peut-être du au contre coup de son mondial à domicile, ensuite blessé, le Russe aura passé un début de saison très compliqué et vu la blessure et l’arrivée de Ferran Torres comme un défi à relever. Et cette saine concurrence semble lui avoir fait du bien. Tantôt aligné sur un coté, tantôt en tant deuxième attaquant, Cheryshev n’en finit plus d’être décisif. Il marque, il passe, il déborde, il déséquilibre, sa palette de jeu est aujourd’hui impressionnante et il est devenu l’un des hommes fort de Marcelino sur le plan offensif. Actuellement prêté par Villarreal, la question de son avenir au club se posera en fin de saison.
Le foot est parfois très compliqué à saisir dans son ensemble : une semaine n’est pas l’autre. Un match n’est pas l’autre. Un jour décrié, le joueur peut être adulé quelques mois plus tard. C’est la dure loi du football.
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