Valence – Real Madrid : les 1001 nuits, Mijatovic et rivalité
Ce dimanche soir, Mestalla sera le théâtre de l’un des plus gros duels historiques de la Liga. Le Valence d’Albert Celades reçoit le Real de Zidane. Derrière cette rencontre particulière pour les deux équipes se cache une histoire tumultueuse faite de trahisons et de polémiques arbitrales à répétition.

Montage par Valencia-Sports.com
(Mise à jour le 14 décembre 2019)
Il faut remonter à la saison 1929/1930 pour trouver les premières traces de tension dans cette confrontation entre la capitale et la province. Lors du match aller de Coupe du Roi, le Real Madrid s’était imposé 2-5 sur la pelouse de Mestalla après une polémique arbitrale majuscule impliquant deux buts madrilènes. Mais c’est le match retour qui entra dans l’histoire. L’équipe valenciennes menait alors 2 buts à 0 lorsque Faust Martin, arbitre de la rencontre, invalida le troisième but de Picolin qui signifiait l’égalité à 5 partout entre les deux équipes. Un quart d’heure avant la fin de la rencontre, c’est au tour de Navarro de se voir refuser le troisième but.
Le capitaine de l’équipe Che, Cirilo Amorros appela le reste des joueurs et l’équipe décida de se retirer du stade de Chamartin. Ce fut le début d’une longue histoire de polémiques arbitrales qui ne semble pas près de se finir. On se souvient du penalty sifflé au Bernabeu par Tristante Oliva pour un accrochage litigieux de Carlos Marchena sur Raul alors que nous jouions les derniers instants de la partie. Alors que le peuple valencien était scandalisé, le journal “As” alla interroger le président de la fédération espagnole de judo Alberto Blanco pour justifier la décision arbitrale.
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Selon Madrid, Marchena avait utilisé la prise de judo Ushiro-Nage pour empêcher Raul de contrôler le ballon. Surréaliste. On compte aussi la main de Gonzalo Higuain en 2013, les exclusions d’Aimar et d’Albelda pour une main imaginaire de ce dernier, le fameux but refusé à Adrian Ilié en 2002 ou encore le but validé en 2013 alors que 4 joueurs madrilènes étaient en position de hors-jeu. La liste de polémique serait longue et interminable tellement les passions se déchaînent autour de cette rencontre. Mais il y eut un point de rupture. Une date où les relations entre les deux équipes changèrent définitivement.

Cirilo Amoros (à gauche) capitaine du Fc Valence, prit la décision de quitter la pelouse du stade Chamartín (au centre) avec ses coéquipiers lors de la première grande polémique entre les deux clubs. Sur la droite, Carlos Marchena et l’affaire Ushiro-Nage sur Raul en 2004. / Crédits photo : ciberche.net
L’affaire Pedja Mijatovic
Le 1er juillet 1996, le président du Real Madrid Lorenzo Sanz déboursa officiellement 1489 millions de pesetas, montant de la clause libératoire, pour s’octroyer les services de Pedja Mijatovic. Le joueur monténégrin, alors idole du pays valencien, allait devenir l’un des joueurs les plus détestés de l’histoire du club. Durant toute la saison 1995/1996, Sanz négocia dans le dos de Paco Roig, président du FC Valence, le transfert de Mijatovic.
Le joueur était une demande express de Fabio Capello. Le technicien italien qui allait poser ses valises dans la capitale exigea l’attaquant du FC Valence comme renfort prioritaire. Le 11 mars 1996, des mois avant l’annonce officielle du transfert du joueur, Roig déclara « qu’il n’avait discuté avec aucun représentant du Real Madrid au sujet de Pedja Mijatovic » et accusa le Real Madrid de financer le transfert avec l’argent de la chaine de télévision Antena 3, et d’ajouter « Le Real Madrid est aussi pelé qu’une guenon ». Pour clore définitivement le chapitre, Mijatovic déclara « j’ai tout ce qu’il faut à Valence, à part des titres, et c’est ce dont j’ai envie ». Les relations entre les deux clubs étant totalement rompues, une discussion avec le joueur impossible, le club de la capitale consentit à payer le montant de la clause libératoire.

Pedja Mijatovic est le symbole des relations tendues entre les deux club. / Montage photo : Valencia-sports.com
Depuis ce jour de juillet 1996, beaucoup de grands joueurs ont vu leur nom circuler dans les couloirs du Bernabeu, des joueurs comme Gaizka Mendieta, Roberto Ayala, David Albelda, David Villa, David Silva, Vicente Rodriguez, Luis Gayá, Nicolas Otamendi et autres André Gomes, mais un seul en 22 ans a posé ses valises en terre madrilène, il s’agit de Raul Albiol en 2009. En réalité, le FC Valence préfère vendre à n’importe quel autre club qu’au Real Madrid. Il y a deux ans, le nom de Rodrigo Moreno est apparu sur les journaux madrilènes. Le joueur aurait été une demande personnelle de Julen Lopetegui alors entraineur du club. La suite, nous la connaissons tous, l’affaire n’alla pas plus loin et Rodrigo est toujours coté “blanquinegro” en 2020 pour un nouveau chapitre d’une histoire loin d’être terminée.
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Benjamin SABRAN
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