Suite et fin… Entretien exclusif avec Kily Gonzalez par Hector Gomez

Suite et fin de l’interview exceptionnelle de Kily Gonzalez par Hector Gomez.
Héctor Gómez: (sur l’équipe de 2000-2004) À domicile vous étiez pratiquement imbattable !
Kily: Avant chaque match à domicile de Ligue des Champions ou de championnat, on se regroupait pour déjeuner ensemble et on se disait « on joue à la maison avec les nôtres qui peut nous battre, sérieusement? On va rentrer dès la première minute et poser nos « couilles » pour les bouffer ». La première fois que nous avions instauré ce rituel, nous avions gagné face à l’une des plus grandes Lazio de Rome 5-2 à Mestalla.
Héctor Gomez: Lors de cette époque-là, Valence aussi était bien loin des budgets du Real et Barça et pourtant vous étiez à leur niveau. Aujourd’hui, l’Atletico rivalisé aussi contre le Barça et le Real Madrid depuis que Simeone est là, penses-tu que la Valence doit suivre le même chemin?
Kily: Si je me mets à comparer les deux situations, je me dis que l’Atletico Madrid a pris la place que Valence avait à l’époque, il est vrai que l’Atletico a un très grand entraineur qui demande le maximum à chacun de ses joueurs et qui gagne des titres, mais nous n’avions rien à envier à l’Atletico de maintenant, rien ! Au contraire, eux ils sont grands et nous aussi ! Le football fonctionne par étapes et en ce moment, Valence passe par une mauvaise phase, c’est tout. Il y a une bonne équipe avec des joueurs plus âgés que d’autres et de jeunes talents, les choses finiront par changer, j’en suis sûr. Je pense qu’il ne manque rien à Valence, le public, les joueurs, tout est là. Cela me met en colère quand on dit qu’il manque quelque chose ici. Sans mon différent avec Benitez j’aurais probablement fini ma carrière à Valence.
Héctor Gomez: Vous vous êtes réconciliés ?
Kily: Oui c’est passé, tout comme mon changement par Vicente*… (ils rient). Avec Vicente nous avions une excellente relation, il avait de l’admiration pour moi et je lui donnais des conseils. Mais ce n’était pas facile pour moi d’entrer en concurrence avec un joueur de la ville, je connais très bien le “valencianismo”, je sais ce que représente un joueur de la ville pour le club et les supporters. Et recevoir en plus autant de soutien à ce moment-là c’était vraiment fort. Mais je n’ai aucune rancoeur envers Benitez, j’ai un caractère très fort tu le sais et j’ai discuté avec lui. Je suis allé à l’Inter qui est un club incroyable, mais sans leur manquer de respect ils étaient à 1000 lieux de Valence et je le savais, mais il m’a fallu partir.
*Kily s’était énervé après avoir été remplacé en 2001 par Vicente lors d’un match contre Tenerife. Il avait ensuite présenté ses excuses.

Kily Gonzalez est maintenant entraineur d’une équipe de jeunes à Rosario (à gauche et à droite). Sur la photo officielle du match pour le centenaire (au milieu). Crédits photo/Valencia-sports
Héctor Gomez: David Albelda a déclaré en marge de la présentation du match des légendes qu’il serait difficile de remonter 12 points en Liga, mais qu’il reste la Copa et l’Europa League, et qu’on ne peut plus offrir de matchs à Mestalla.
Kily: Pour moi l’important c’est d’être fort à domicile, dans ton stade. Personne ne doit venir pour prendre des points ici. On ne parle pas de qualités techniques, on parle de caractère et d’esprit. David a tout à fait raison. On ne peut pas parler de relégation ou de ce type de thème quand on est à Valence. Ici on a des objectifs très précis. Maintenant, les objectifs de Valence sont la Copa et l’Europa League. Les joueurs le doivent pour l’histoire, quand tu signes ici, tu sais que c’est pour gagner des titres et pas pour faire une étape avant d’être recruté en Angleterre. Moi je parle de coeur, je parle de 55000 personnes et d’une ville toute entière qui sont derrière toi.
Héctor Gomez: Kily tu es aujourd’hui entraineur à Rosario d’une équipe de Juniors, comment se passe cette nouvelle aventure?
Kily: Tout se passe très bien, j’apprends tous les jours, car c’est très différent d’être joueur et de diriger un groupe. Et les jeunes d’aujourd’hui ne sont pas les mêmes qu’à mon époque, il y a les réseaux sociaux, les jeux vidéos. Quand je rentre dans le vestiaire parfois j’ai l’impression de devenir fou. Mais entrainer est très gratifiant et il faut se préparer et s’adapter. J’essaie de transmettre à mon équipe ma vision du football.
Héctor Gomez: Ton équipe ressemble au joueur que tu étais? Une équipe avec du caractère, de l’envie, de l’implication?
Kily: Dans mon équipe, tu peux être maigre, gros, avoir la coupe de cheveux que tu veux, mais l’attitude ne se négocie pas.
Héctor Gomez: Merci Kily d’avoir accepté cet entretien, ce fut vraiment un grand plaisir.
Interview mené par Hector Gomez pour le compte de Tribuna Deportiva. Merci à lui.
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