Vous souvenez vous de / Tino Costa, l’élégance et la simplicité d’un homme qui a appris le foot en France

Certains joueurs ne rentrent peut-être pas dans la famille très fermée des légendes du club, mais laissent d’excellent souvenirs aux supporters du club. C’est le cas de Tino Costa, milieu de terrain franco-argentin passé par Valence entre 2010 et 2013. Sa simplicité et son élégance resteront toujours les deux traits qui le caractérisent le mieux. Portrait du joueur par Valencia-Sports

Tino Costa avec son nouveau maillot du Nacional et devant ses anciennes vareuses / Photo via : Antena2.com
(Article mis à jour en janvier 2020)
Son lieu de naissance sera pendant de nombreuses années le seul point de rattachement avec la nation argentine. Certes, Alberto Facundo Costa (rebaptisé Tino par son grand-père) grandit en Argentine mais sa carrière de football démarre véritablement sur le territoire française, puisqu’à 15 ans, il quitte le continent pour la Guadeloupe.
La France comme seconde patrie
Là, sa vie se découpe péniblement entre football, école, petits jobs dans les supermarchés et apprentissage du français. Il intègre sans tarder un club local, le Racing Club Basse-Terre, pour ne pas le citer. Après deux petites années, il est repéré par le RC Paris, club semi-professionnel et rejoint l’Hexagone.
Après plusieurs autres clubs, le jeune Costa atterrit ensuite en 2008 à Montpellier alors en Ligue 2. Ce faisant, il quitte définitivement le football semi-profsionnel pour faire du football son unique gagne-pain. Formé en tant que joueur de flanc, “Tino” est progressivement replacé dans l’axe, dans un rôle où la technique lui permet de briller. Lors de sa seconde saison au stade de la Mosson, Costa offre la montée à son équipe avec des chiffres très intéressants : 8 buts et 10 passes décisives.
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Le milieu franco-argentin découvre la Ligue 1 la saison suivante mais reste sur sa lancée de deuxième division. Ses prestations, qui aident le club à accrocher la cinquième place, sont de nouveau excellentes (7 buts et autant d’assists). Son profil de meneur de jeu en retrait très à l’aise balle au pied tape dans l’oeil des recruteurs de Valence qui voit en lui un joueur taillé pour la Liga. A l’été 2010, Valence le recrute contre une somme avoisinant les 6,5 millions. Le joueur veut jouer la Champions League. Valence lui offre cette possibilité.
Au revoir la France, bonjour l’Espagne
Tino Costa répond aux attentes dès son arrivée. Le joueur s’intègre assez bien sous Emery lors des deux premières saisons et propose des chiffres corrects dans une équipe offensive (13 buts et 10 assists). Il terminera ses deux premières saisons sur la troisième marche du podium, et atteindra même la demi-finale de l’Europa League (perdue face à l’Atletico en 2012). Tino se démarque par sa vision du jeu, mais aussi par son talent sur coup-de-pied arrêtés : l’homme devient une menace sur les coup-francs.

Tino Costa, c’est avant tout un pied gauche élégant et magique capable de passer ou de frapper
La troisième saison est dans son ensemble plus compliquée pour le club, même si Costa garde des statistiques stables par rapport aux années précédentes (3 goals et 10 assists). Emery parti, la direction engage Pellegrino mais l’histoire se passe assez mal. Après six mois, ce dernier est viré et Valverde prend sa place sans pour autant réussir à ramener Valence en Champions League.
Valence perd son duel pour la quatrième place face à la Sociedad et Tino Costa doit se contenter de la cinquième place, ce qui ne lui plait pas, il veut continuer à jouer en Champions League. A cela, s’ajoutent des résultats en baisse et un style de jeu peut-être moins attrayant. Malgré son rôle de titulaire, le joueur veut quitter le navire.
Après Valence, direction la Russie
A l’été 2013, le Spartak Moscou dépose alors 6,5 millions pour s’attacher les services du milieu franco-argentin. Le salaire attractif du club moscovite a sûrement aidé le joueur à se décider, tout comme sa participation à la Champions League. Tino Costa aura côtoyé à Valence des joueurs comme Mata, Soldado, Aduriz, Joaquin ou encore Feghouli et aura fait la transition entre le départ d’une légende, Albelda, et l’arrivée d’une autre, Parejo. Ses prestations à Valence lui ouvriront également à deux reprises les portes de l’Albicéleste, une fois en 2011, une second fois en 2012.
Après avoir encore bourlingué quelques années (entre autres à Genoa, Fiorentina, San Lorenzo et Almeria), Tino Costa s’est récemment lancé un nouveau (et dernier ?) défi puisqu’il a signé en juin 2019 un contrat à l’Atletico Nacional en Colombie. Valence restera le club pour lequel il aura joué le plus de rencontres (115 au total), bien devant Montpellier (70).
#EquipoProfesional | Presentación oficial de @tinocostalf y Neyder Moreno que se vestirán de verde para la temporada 2019-ll ¡Bienvenidos, Verdolagas! 👏🏼 #SomosLaPasión 💚 pic.twitter.com/M2VGZx5ZLw
— Atlético Nacional (@nacionaloficial) June 11, 2019
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Adrien LEBRUN
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