Un exploit individuel et une défaite au plus profond de l’ennui

Les matchs de l’Atletico Madrid sont rarement des plus passionnants… La rencontre de ce soir l’a une fois encore bien illustré. Blâmer l’unique et seul Simeone, comme à l’accoutumée, pour ce triste spectacle serait une erreur. Il faut voir plus loin. Sur la rencontre, côté valencien, rien à signaler : aucune prise de risque, pratiquement aucune phase offensive posée. Un entraineur qui prétend vouloir jouer les trois points, mais qui aligne deux maigres pions offensifs isolés dans une marée de joueurs défensifs, ça ne peut évidemment pas créer beaucoup de problèmes. OK, c’était la machine de guerre défensive en face, mais n’empêche. Après les faux-pas de tous les concurrents, Valence avait une nouvelle fois l’occasion de se donner de l’air, mais préfère en profiter pour replonger la tête dans l’eau. À croire qu’ils le font exprès.
La rencontre était enjolivement soporifique, aucune des deux équipes ne semblait réellement concernée. Il aura fallu un exploit individuel de Correa à la 59‘ pour sortir spectateurs et téléspectateurs de leur torpeur. D’aucuns parleront d’un intense combat tactique, les plus téméraires parleront peut-être même d’un remake footballistique de la mythique confrontation Grant/Lee. Les plus pragmatiques parleront plutôt d’un simulacre de football espagnol indigne d’un sommet de dimanche soir. La rencontre dévoile – encore – au grand jour l’approche beaucoup trop pragmatique et défensive de Marcelino. La prise de risque frise le néant: Maksimovic, Lato sur les ailes, Vezo arrière droit. Après l’ouverture du score, Marcelino comprend qu’il faut réagir et fait rentrer Soler et Rodrigo sur les ailes dans l’espoir de soutenir les pauvres Parejo et Kondogbia (encore au four et au moulin aujourd’hui) dans la création de jeu. Les changements n’auront pas eu l’effet escompté, peut-être parce que le match était déjà plié d’avance. Zaza finit par exemple le match avec 30% de passes réussies, mais finit le match quand même (!). La différence entre le discours d’avant-match et le résultat sur le terrain est impressionnante : d’un côté, on prétend jouer les trois points comme une équipe de haut de classement, et d’un autre, on bétonne derrière comme si on était une équipe de bas de classement. Incohérence totale. Le boulot défensif abattu par les joueurs était remarquable, rien à redire là-dessus. Mais le reste…Il faut se ressaisir ! Ok, le calendrier est hyper compliqué et hyper serré. Ok, il manque des joueurs offensifs. Mais cela ne peut en aucun cas justifier une telle approche.
Au classement, l’équipe poursuit son sur-place. Villarreal reste à trois points, le Real à un, mais doit encore affronter Leganés en match en retard. Devant, notre adversaire du soir s’envole à 9 points d’avance. Plus les jours avancent, plus le ciel s’assombrit sur Mestalla. En espérant que les deux prochaines rencontres à domicile, le retour face à Barcelone en coupe et la réception de Levante le weekend prochain, apportent avec elles une petite éclaircie. Il faut impérativement relever la tête et sortir de cette période difficile avec le moins de séquelles psychologiques, sinon la suite pourrait s’annoncer encore plus délicate ! Le meilleur moyen de commencer à y remédier peut par exemple passer par une finale de Copa…
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