Valence doit se séparer de Marcelino

Trop est trop. Plus rien ne fonctionne. Valence doit avancer et se séparer de Marcelino. C’est en tout cas l’opinion de Peter Lim, propriétaire du club, qui n’a plus confiance en Marcelino. Et également la nôtre. Valencia-Sports revient sur les erreurs commises en interne qui débouchent au probable licenciement du coach asturien.
Après avoir réussi sa première saison au club, Marcelino a été acclamé à Mestalla pour notamment avoir ramené le club en Champions League. La confiance était grande pour cette saison du centenaire, mais les vieux démons du club ont resurgi, Valence n’arrive pas à enchainer deux saisons à un niveau convenable.
Un coach prêt à mourir avec ses idées
Marcelino tient à son 4-4-2 comme à la prunelle de ses yeux. Même lorsque son système devient prévisible, il persiste et signe dans ses idées. Le jeu che devenait de plus en plus stéréotypé et inoffensif. Marcelino a tenté à quelques reprises de changer son système lors de quelques rencontres éparses mais jamais sur le long terme. Ce manque de polyvalence lui sera fatale. Ses opinions tranchées dans les relations humaines ont également poussé plusieurs joueurs vers la sortie (Murillo et Zaza), deux joueurs de caractère. Résultat l’équipe n’a plus de véritable meneur, de joueur capable de taper du poing sur la table lorsque nécessaire.

La direction a été patiente, mais la patience n’est pas une vertu sans fin. Valence est sur le point d’agir. / Crédits photo : Valenciacf.com
Des transferts ratés
Autant les transferts lors de son tout premier mercato ont été une réussite (Kondogbia, Murillo, Guedes…), autant les récentes arrivées sont quasi toutes des échecs (Gameiro, Batshuayi, Wass, Piccini…). L’équipe n’a pas perdu de joueurs cadres entre les deux saisons mais les faits montrent qu’elle n’a en rien été renforcée.
Un confiance quasi aveugle dans la planification sportive de Marcelino
Aucun mercato n’est à tous les coups une réussite, il y aura toujours un joueur entrant qui ne s’intégrera pas comme souhaité au système de jeu, à la ville, à l’entraineur (les raisons peuvent être multiples). Mais dans le cas du dernier mercato estival, seul Diakhaby répond plus ou moins aux attentes. Le gros problème est que les renforts qui sont arrivés cet été ont tous été des demandes personnelles de Marcelino. Marcelino a voulu Gameiro, Guedes, Batshuayi, et il a eu Gameiro, Guedes et Batshuayi. Le club a consenti les efforts financiers nécessaires pour répondre aux volontés du coach. Lorsqu’un entraineur veut un joueur en particulier, on s’attend à ce que la “connexion” entre les deux hommes soit totale et prolifique. Or, ça n’a jamais été le cas. Marcelino a insisté pour Gameiro (31 ans, 16 millions hors bonus) pour au final se retrouver dans une situation où Gameiro ne joue pas et estime que son coach n’a pas tenu parole.
Un Marcelino complètement pris de court
Dès le début de saison, Marcelino a montré des signes de faiblesse en gérant une équipe à plus 100 millions d’euros. L’année dernière, Marcelino avait très peu de solutions de rechange sur le banc et devait faire avec ce qu’il avait. Cette saison, la situation est différente, on a pu s’apercevoir comme l’ex du Villarreal n’a pas réussi à gérer le temps de jeux de certains joueurs et parfois être injuste avec certains d’entre eux. Nous vous l’avions dit à plusieurs reprises sur Valencia-Sports, certains joueurs ne comprenaient pas pourquoi ils devaient se partager les minutes alors que d’autres ont été intouchables et même à un niveau médiocre.
La conférence de presse de Marcelino hier à Mendizorroza a clairement montré que l’entraineur est à court d’arguments : se plaindre de l’état de la pelouse et dire que le match aurait dû être annulé, quand ses joueurs ont frappé à deux reprises vers Pacheco, cela prouve que l’entraineur est complètement anéanti. Avec 4 victoires en 18 matchs il est tout à fait logique que le propriétaire, qui a investi plus de 110 millions, commence à douter et décide de se séparer de son coach. Aucun entraineur au Valence n’avait réussi à passer les fêtes de fin d’année avec de tels chiffres. Il ne faut pas oublier que le projet du Valence version Champions/Centenario a été fait sur mesure par Marcelino. Il n’arrive plus à mobiliser les troupes, la motivation fait clairement défaut. Son temps est passé.
Les espoirs étaient grands en début de saison, la chute est d’autant plus dure. Personne n’est au niveau cette année : la direction entre en guerre avec les ultras, les choix sportifs sont douteux et les joueurs sont méconnaissables sur le terrain (eux aussi ont leur part de responsabilité). Valence doit regarder de l’avant et prendre la bonne décision.
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